Œuvrer collectivement pour la prévention des risques : une priorité face aux défis de notre siècle
Face aux grandes transitions – vieillissement de la population, réchauffement climatique, défis numériques, évolution des mobilités – et à l’inexorable augmentation du coût de la protection, la prévention doit devenir une priorité. Pouvoirs publics, professionnels de santé et de l’éducation, associations, entreprises… si la prévention est aujourd’hui l’affaire de tous, elle est un enjeu capital pour les professionnels du risque que sont les assureurs. Focus sur la prévention avec un grand P.

Prévention du risque : de quoi parle-t-on ?
Qu’elles soient écologiques, numériques, démographiques ou sociales, les grandes transitions de notre siècle imposent à notre société une adaptation sans précédent. Comment protéger chaque citoyen face à l’insécurité climatique ? Comment répondre aux défis des nouvelles mobilités ? Ou encore comment garantir soins et prise en charge de chaque individu ? La tâche est ardue. Mais des réponses existent, et la prévention en est une. L’objectif ? Donner des clés afin que chacun adopte les bons réflexes et soit acteur de sa propre sécurité et de sa propre santé. Car limiter les risques de sinistres, d’accident ou de maladie, c’est aussi mieux maîtriser le montant des cotisations d’assurance. Et réduire l’augmentation des maladies chroniques, de la sédentarité, de la dénutrition… C’est avoir une population, et donc des adhérents, clients et sociétaires en bonne santé. La prévention s’impose donc comme un levier majeur pour notre système de santé.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévention se découpe en 3 niveaux :
- La prévention primaire, qui s’attaque directement à la racine du risque, en cherchant à le réduire avant même qu’il ne se manifeste. Les campagnes de sensibilisation contre les addictions par exemple, visent à modifier les comportements à risque avant l’apparition de conséquences néfastes.
- La prévention secondaire, qui se concentre sur la détection précoce des maladies, grâce à des dépistages réguliers et à des diagnostics précoces, permettant ainsi d’intervenir rapidement avec des traitements adaptés.
- La prévention tertiaire, qui s’applique aux personnes déjà affectées par une maladie, son objectif étant de limiter les complications et les séquelles, tout en améliorant la qualité de vie des patients grâce à des soins continus.
À tous les âges de la vie, l’éducation pour la santé s’avère indispensable. Mais en réalité, la prévention est plurielle et ne s’arrête pas au champ de la santé, comme le pensent trop souvent les Français(1). Connaître les règles de sécurité, rester calme et attentif au volant… la sécurité routière fait aussi montre de son efficacité, prônant aujourd’hui un partage de la route apaisé. Autre grande préoccupation actuelle : comment maîtriser l’urbanisation des zones à risque ? Faut-il adapter le bâti ? Est-il possible d’anticiper les coûts ? Véritable enjeu de société, l’adaptation aux catastrophes naturelles – que l’on appelle résilience climatique – est également plus que jamais à l’ordre du jour.
Habitation, auto, protection des données, précarité… la prévention peut prendre encore beaucoup d’autres visages mais conserve toujours le même objectif : limiter et prévenir le risque.

La prévention du risque, l’affaire de tous
En matière de prévention, les pouvoirs publics s’imposent comme des acteurs clés. Côté santé, ministères et établissements de santé donnent le tempo. Grands programmes nationaux pour la santé ou la nutrition, examen gratuit de prévention pour tous, campagnes d’ampleur pour lutter contre les addictions, les maladies chroniques ou les cancers… l’État est définitivement moteur de l’éducation pour la santé. Moteur aussi en matière de résilience climatique. A l’heure où le système assurantiel atteint ses limites, les pouvoirs publics ont le devoir de faire émerger des solutions. Le rapport Langreney représente ainsi une base de discussion inédite pour faire face aux défis de l’assurabilité.
Mais sans des relais actifs, pas de prévention efficace. Car elle doit infuser. Longtemps. Tout le temps. Encore et encore, et à tous les âges de la vie. Que serait la prévention santé sans les professionnels de santé et les acteurs associatifs ? En réalisant les examens de dépistage, en instaurant un dialogue avec les patients, en allant vers les plus vulnérables, mais aussi en œuvrant pour la recherche, ils sont des maillons essentiels à la prévention.
Conscient de ce constat, l’État met en place en 2018 un service sanitaire. Le but de cette initiative ? Encourager les étudiants inscrits dans certaines filières sanitaires à imaginer des mesures de prévention, et encourager les pratiques favorables au maintien d’une bonne santé. Ils interviennent ainsi en Ephad, dans les entreprises ou encore dans les écoles, où la prévention trouve un écho particulier auprès de publics fragiles ; qu’il s’agisse de promotion de la santé mentale et sexuelle, de prévention contre le harcèlement scolaire, d’éducation à la sécurité routière ou encore de formation aux gestes de premier secours.
Autre vecteur crucial : la sphère professionnelle. Entre accidents du travail et risques professionnels, les employeurs – au-delà de l’obligation légale qui leur incombe – sont toujours plus nombreux à opter pour de véritables politiques de santé et de prévention adaptées à leurs effectifs. Accompagnées par les experts du risque : les assureurs.
Les assureurs, des acteurs clés en matière de prévention du risque
La prévention touche tous les métiers de l’assurance. On parle de prévention en santé, de prévention routière, de prévention en matière de risques domestiques, de prévention en risques cyber ou encore de prévention en matière de dommages et sinistres climatiques, etc.
Point lexical. Un risque correspond à la probabilité qu’un événement incertain survienne. Le mécanisme de l’assurance repose sur le partage des risques afin qu’ils se compensent entre eux : c’est la mutualisation. Le rôle de l’assureur, c’est donc d’analyser la probabilité de survenue du risque, sa fréquence et son coût. Mais entre l’inflation médicale, le vieillissement de la population ou encore la question épineuse de l’assurabilité des territoires… le monde de l’assurance fait face à une véritable crise de la protection.
Avoir une connaissance fine des risques, c’est cependant la meilleure façon de les anticiper pour s’en prémunir. Pour Pascal Michard, Président d’Aéma Groupe, « alors que les risques systémiques se font chaque jour plus menaçants (…) il est temps de diriger collectivement nos efforts vers leur anticipation et leur prévention ». Au-delà de l’indemnisation des sinistrés, les assureurs endossent donc une responsabilité supplémentaire en étant des acteurs clés de prévention. Promotion de la santé des femmes et des plus vulnérables, formation aux gestes de premier secours, sécurité routière, protection des données, prévention contre les risques du quotidien… Abeille Assurances, Macif et AÉSIO mutuelle accompagnent clients, sociétaires et adhérents sur le terrain depuis des décennies. Et en matière de protection, les assureurs mutualistes sont d’ailleurs plébiscités. Le dernier baromètre de l’Observatoire de la Protection Aéma Groupe nous apprend ainsi que près d’un quart des Français (23 %) les place parmi les acteurs les plus légitimes pour prendre efficacement en main le sujet de la prévention, juste derrière les pouvoirs publics (35 %) et le corps médical (39 %)(2).
Un marqueur de confiance qui anime quotidiennement Aéma Groupe pour garantir le principe clé de l’assurance : celui de la mutualisation des risques. Et une protection pérenne et accessible. Pour tous.
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(1) Données de l’Observatoire de la Protection Aéma Groupe : “La prévention reste majoritairement associée à des enjeux de santé pour les Français”) Plus d’un tiers des Français (34%) déclare réduire la signification de la notion de prévention à des consultations médicales régulières et bilans de santé.
(2) Données de l’Observatoire de la Protection Aéma Groupe. Près d’un quart des Français = 24% précisément.