L’éducation pour la santé

habillage illustration page Aéma Groupe

Admin

5 minutes

28/11/2024

La prévention

L’éducation pour la santé : créer de bonnes habitudes chez les citoyens pour diminuer les risques

« Mieux vaut prévenir que guérir ». Si l’adage ne date pas d’hier, il est toujours aussi criant de bon sens. Vieillissement de la population, excès de sédentarité, augmentation du coût de la santé… la prévention est cruciale pour répondre aux grands défis santé de notre époque. L’éducation pour la santé, c’est aider chaque individu à faire les bons choix pour une vie plus saine. Dès la petite enfance, à l’école, en entreprise, ou en maison de retraite… prendre soin de sa santé tout au long de sa vie, c’est diminuer les risques de maladies. Focus sur le cercle vertueux de la prévention santé.

Faire les bons choix pour une vie plus saine

Professionnels de santé, personnels au sein des écoles, entreprises, assureurs mutualistes ou associations… si chaque maillon compte pour que la prévention santé infuse, les pouvoirs publics restent des acteurs de premier plan. C’est ainsi qu’en 2018 a été initié le tout premier Plan National de Santé Publique (PNSP) portant un objectif ambitieux : promouvoir et préserver la santé de la population. Dépistage du cancer, santé nutritionnelle, lutte contre les addictions… Plusieurs priorités pour un même but : sensibiliser et accompagner les citoyens afin qu’ils deviennent acteurs de leur propre santé. Car si le risque zéro n’existe pas, un large pourcentage des maladies chroniques – dont souffrent tout de même près de 12 millions de patients en France selon l’enquête PaRIS lancée par la DRESS en 2023 – est lié à des facteurs de risques externes. Chacun peut donc agir pour éviter l’apparition de ces maladies, ou du moins en freiner l’évolution. À titre d’exemple, diagnostiquer un cancer avant l’apparition des symptômes permet de limiter les traitements lourds, d’augmenter les chances de guérison et potentiellement d’éviter les séquelles associées. D’où l’importance de réaliser des bilans de santé et des dépistages réguliers. Octobre rose, Mars bleu, Mois sans tabac, Movember… de nombreuses campagnes de sensibilisation annuelles dispensent conseils, informations et incitations au dépistage. Tous les cinq ans, l’Assurance Maladie propose également un examen de prévention en santé (EPS). L’occasion de réaliser un check up complet.

Prendre soin de sa santé se joue aussi au quotidien notamment via l’alimentation. Un meilleur comportement nutritionnel diminue les risques de surpoids et de dénutrition, et donc de maladies associées (cancers liés aux dysfonctionnements hormonaux ou digestifs, maladies et problèmes articulaires, obésité ou encore diabète de type 2…). La nutrition fait aussi l’objet d’un plan à part entière : le Plan National Nutrition Santé (PNSS). En ligne de mire : la lutte contre la sédentarité et la promotion de l’activité physique à tous les âges de la vie. Avec un slogan désormais connu de tous : mangerbouger.fr

La culture de la prévention dès le plus jeune âge

Difficile d’évoquer l’éducation pour la santé nutritionnelle sans parler des enfants. Car c’est dès le plus jeune âge que s’acquièrent les bonnes habitudes. On constate par exemple que la surconsommation de sucre concerne 75% des enfants de 4 à 7 ans (1). Associée à trop d’aliments gras et salés, elle peut être à l’origine de surpoids et d’obésité, de diabète, d’hypertension, d’asthme et de risques cardio-vasculaires. Repas équilibrés et activité physique quotidienne s’avèrent donc être le combo gagnant, devenu véritable enjeu de santé publique. A l’occasion de Paris 2024 – au-delà de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques – Tony Estanguet (2) appelait d’ailleurs de ses vœux une mobilisation générale pour faire entrer le sport dans le quotidien. Les bons réflexes transmis aux enfants ne se limitent cependant pas au seul champ nutritionnel et à l’activité physique. Grandir en bonne santé et en toute sécurité, c’est aussi avoir une bonne hygiène dentaire, entretenir un sommeil de qualité, limiter les écrans et les jeux vidéo, ou encore connaître des règles basiques de sécurité, comme mettre systématiquement son casque à vélo.

Autres âges, autres enjeux. Sortis de l’enfance, adolescents et jeunes adultes constituent un public tout aussi fragile. Et particulièrement sujet aux addictions. Impulsé par le Centre d’Information et de Documentation Jeunesse (CIDJ), le site « Non aux addictions, Oui à ma santé » informe par exemple les jeunes sur les dangers du tabac, de l’alcool, du cannabis ou des jeux d’argent et de hasard. Santé sexuelle et santé mentale sont deux autres pans fondamentaux de la prévention auprès des jeunes. Détresse psychologique, isolement, précarité économique… le constat est alarmant : 70 % des étudiants sont en situation de mal-être(3). Autre chiffre éloquent : l’état de santé mentale est aujourd’hui – au même titre que la santé physique – la préoccupation majeure des jeunes pour eux-mêmes et pour leurs proches. Pour les 18-24 ans, le sujet est même considéré comme le risque nécessitant le plus d’accompagnement(4). Normalisation des thérapies, libéralisation de la parole, déstigmatisation de la santé mentale… là encore, la prévention joue un rôle essentiel.

Un sujet que prend à bras le corps la fondation d’entreprise AÉSIO mutuelle qui a récemment dévoilé les résultats de la quatrième édition de son baromètre sur « Les Français.es et leur bien-être mental » ; où l’on apprend que 65 % des jeunes ont déclaré avoir été en état de souffrance psychique au cours des 12 derniers mois, soit + 5 points par rapport à 2021. Une tendance d’évolution inquiétante… et un sujet qui nous mobilise.

La Fondation AÉSIO soutient par exemple le site Premieresfois.fr, une plateforme gratuite dédiée aux 10-14 ans, imaginée pour répondre à toutes les questions qu’ils peuvent poser de manière totalement anonyme. Macif et Unis Cités, de leur côté, s’engagent pour la santé mentale via un programme de service civique appelé « Ambassadeurs Santé Mentale » et la création d’un podcast « ça va (pas) la tête » pour décrypter le mal-être mental étudiant.

La prévention : un levier pour maîtriser les coûts de santé

S’il est difficile de remplacer l’adage « mieux vaut prévenir que guérir », c’est que l’on n’a jamais trouvé mieux tant il est juste d’un point de vue « santé », mais aussi « économie ». L’inflation médicale – l’augmentation du coût des dépenses de santé – grèvent le pouvoir d’achat des Français. Conséquences ? Certains d’entre eux renoncent purement et simplement à se faire soigner. La prévention s’impose donc d’autant plus comme une priorité pour tous les acteurs de santé. Car c’est un fait : la médecine curative coûte plus cher que la prévention.

Pour aider ses assurés à maîtriser leurs dépenses de santé, AÉSIO mutuelle a lancé son podcast  « Budget santé : comment réduire mon reste à charge » : des épisodes de 10min où l’on découvre des informations sur les organismes de santé et des conseils pour se soigner à moindre coût. Une initiative qui s’inscrit dans son engagement de rendre la santé accessible à tous.

Alimentation saine, activité physique régulière, lutte contre les addictions, dépistages, soin de la santé mentale… les bons réflexes santé doivent perdurer à tous les âges de la vie. Chez les enfants et les jeunes, ils sont essentiels. Auprès des personnes âgées, ils sont synonymes de bon sens. Et auprès des personnes actives, la prévention santé est même une obligation légale du Code du travail. Mais pas seulement. C’est aussi l’occasion pour les employeurs d’être acteurs du bien-être de leurs salariés. D’où l’intérêt d’adopter des politiques de santé et de prévention adaptées aux effectifs.

Peu importe son âge, être acteur de sa santé permet de réduire le risque d’apparition de maladies chroniques et de cancers. Moins de risques, c’est potentiellement moins de dépenses de santé futures. Pour les assureurs, la prévention joue également un rôle crucial car elle permet d’anticiper et de mieux gérer les risques de santé. Un meilleur accompagnement réduit ainsi la probabilité de recourir à des interventions lourdes et coûteuses.

.

(1) Ameli, « Surpoids et obésité : calcul d’IMC et bilan médical », juin 2022
(2) Président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024
(3) Etude menée par l’Institut CSA (Consumer Science & Analytics) et publiée en 2022
(4) Le dernier baromètre de l’Observatoire de la Protection Aéma Groupe a été réalisé en partenariat avec l’IFOP du 15 au 23 novembre 2023 auprès d’un panel de 3007 personnes en France.

28/11/2024

La prévention

Œuvrer collectivement pour la prévention des risques

Face aux grandes transitions – vieillissement de la population, réchauffement climatique, défis numériques, évolution des mobilités – et à l’inexorable augmentation du coût de la protection, la prévention doit devenir une priorité.

28/11/2024

La prévention

La prévention des risques routiers

Si le nombre d’accidents mortels sur les routes tend à diminuer chaque année, il reste malheureusement encore trop important. 3 400 personnes décédées en 2023, c’est 3 400 personnes de trop. Méconnaissance des règles de sécurité, évolution de la mobilité, excès de confiance des usagers... et si la responsabilisation individuelle était un levier pour prévenir les risques routiers ?

28/11/2024

La prévention

La résilience climatique

Inondation, feux de forêt, sécheresse... autrefois plus rares, les aléas naturels sont-ils en train de devenir la norme ? Largement accentués par le réchauffement climatique, ils sont de plus en plus fréquents et intenses dans l’hexagone. Conséquence : des bilans chaque fois trop lourds.